LE PLAN DE SAUVETAGE DES MERKAVAH
La légende du Graal
Lorsqu’on parle de sacrifice, notre conditionnement religieux peut nous présenter l’image du Christ portant sa croix, mais on réalise rarement qu’il n’aurait pu accomplir sa mission sans ses disciples. Ces derniers représentent les douze aspects de l’être divin, ses douze constellations. Jean symbolise le cœur, Judas la matière, Pierre l’au-delà, Jacques l’alchimie, etc. Le Christ, le treizième, incarne l’homme libéré, celui qui n’est plus identifié à un aspect particulier de lui-même, mais qui a intégré l’ensemble de ses faisceaux – ses douze frères – réintègrant ainsi tous les aspects de l’univers. Revenu immortel, il est prêt au sacrifice de sa personnalité mortelle.
Un autre mythe, la suite en quelque sorte de « l’aventure christique » , est très intéressant d’un point de vue initiatique : c’est la légende du Graal, qui a traversé le Moyen-Âge et qui est à l’arrière-plan ses récits du cycle arthurien. Selon cette légende, le sang du Christ aurait été recueilli dans la coupe du Graal et celui qui y boirait atteindrait l’Immortalité. Seulement, cette coupe ne pourra être trouvée qu’au sein d’un groupe de douze âmes parfaitement unies, d’où l’émergence des chevaliers de la Table Ronde. Autrement dit, si un groupe de douze s’harmonisait et formait une coupe parfaite, il ferait descendre en son sein l’âme du Christ (son « sang » ). Du point de vue ésotérique, le Christ est le prototype éthérique immortel de chacun. Intérieurement, la mission du Christ est de faire renaître une personnalité renouvelée, tout à fait détachée de l’égo, qui trônerait au centre des caractéristiques subjectives. C’est ainsi qu’il faut comprendre la renaissance de notre être intérieur. Le Christ existe potentiellement en chacun , et c’est pourquoi les gnostiques disent : «Le Christ a pu naître mille fois à Bethleem, mais s’il n’est pas né dans ton cœur, son sacrifice aura été vain ». De même, il y a en nous douze disciples, présents physiologiquement dans les douze paires de nerfs crâniens qui entourent notre cortex cérébral (les vingt-quatre vieillards auxquels fait référence l’Apocalypse). Toutefois, ces foyers sont comme éteints car, de par son isolement spirituel, notre âme n’a pas les moyens de les stimuler.